Sœur Maurizia 4
Sœur Nancy BADALAMENTI
Communauté de Rome

Je m’appelle Nancy, je suis née à Palerme où j’ai vécu une partie de ma jeunesse. Pendant mes années d’études, j’ai été très impliquée dans divers groupes du diocèse. J’ai étudié, travaillé et j’ai eu beaucoup d’amis, avec beaucoup d’entre eux une belle et saine amitié s’est établie. Les occasions de connaître le Seigneur ne manquaient pas et il y avait toujours en moi un grand désir d’aider les autres et de rendre compte aux autres de l’espérance que je portais en moi. Après le lycée, j’ai poursuivi des études en sciences théologiques. Une saine inquiétude grandissait en moi, me disant que le Seigneur me conduisait vers un chemin différent, vers un chemin de don total à Lui.

Les riches et belles expériences de volontariat au service des pauvres, des malades et des enfants dans les parcours de préparation aux sacrements ont exprimé ce grand désir de donner mon temps aux autres. Mais tout cela ne me suffisait pas. Depuis un certain temps, je ressentais le désir de donner ma vie au Seigneur : au fur et à mesure que j’approfondissais ma relation avec Lui, le désir de répondre à son amour avec tout mon être grandissait en moi. Dans ce chemin de discernement, j’ai toujours cru à l’importance d’avoir l’aide d’un accompagnateur ou d’une personne qui, riche d’expérience, pouvait m’offrir un espace d’écoute et être ainsi aidée à discerner ce qui bougeait en moi.

À cet égard, je peux reconnaître avec gratitude que le Seigneur m’a toujours donné la bonne personne au bon moment.
Le Cénacle, que j’ai rencontré, disons par hasard, en Sicile, m’a attirée parce que, dès les premières rencontres, j’ai senti et respiré une atmosphère d’accueil et de prière. En particulier, j’avais rencontré des sœurs qui accompagnaient d’autres personnes à connaître le Seigneur à travers l’expérience des exercices spirituels de saint Ignace de Loyola et qui apportaient la Bonne Nouvelle de l’Évangile dans les foyers. Tout cela me semblait être la mission qui m’habitait en quelque sorte. De plus, la présence de Marie au Cénacle dans l’attente de l’Esprit correspondait à mon cheminement de foi : l’Esprit avait été présent de manière constante dans ma vie.
Pendant mes années au Cénacle, j’ai rencontré beaucoup de gens et j’ai eu la grâce d’accompagner de nombreuses personnes sur leur chemin de foi. Pendant plusieurs années, j’ai participé à la mission du Cénacle, en accompagnant plusieurs jeunes femmes dans leur formation vers les premiers pas au Cénacle dans le postulat et le noviciat, c’est-à-dire dans les premières étapes que les femmes attirées par notre charisme et notre mission traversent pour avoir de la clarté et du discernement dans leur choix de vie.

Il y a plus de dix ans, je suis devenu aveugle. Cette expérience a été très dure, surtout les premières années. Peu à peu, avec l’aide des sœurs de la communauté et la grâce du Seigneur, j’ai expérimenté que même dans les ténèbres, il y a une lumière en moi. Avec étonnement, je peux maintenant dire que pour le Seigneur, les ténèbres sont comme la lumière et la nuit est aussi claire que le jour (cf. Psaume 139). C’est ce que j’essaie d’annoncer aux personnes qu’il m’est donné de rencontrer en leur offrant une présence d’écoute dans l’accompagnement spirituel et sur le chemin des Exercices.
Exercices. Pour tout cela et bien d’autres choses encore, je suis reconnaissant au Seigneur parce qu’il continue à ne pas se lasser de moi et à déverser sa miséricorde sans limites dans ma vie quotidienne.

Prière du moment