Une célébration intime : Les obsèques de Paul…

Une réflexion sur le sens et l'amour familial

Le 10 novembre ont eu lieu les obsèques de mon beau-frère Paul, le mari de ma sœur Denise. Ma famille n’est pas « croyante » (sauf mon petit-neveu Hugo et moi, tous les deux convertis à l’âge adulte). Nous avons donc « bâti » une célébration. Nous étions 5 au cimetière autour du cercueil. Carole ma nièce et ses enfants, Hugo, Clara, et Bérénice. Nous avons écouté des chansons qu’il aimait. Étaient déposés des objets de sa vie : le compteur kilométrique de taxi qui a été son dernier métier avant la retraite. Déposées aussi des photos des moments heureux de sa vie que nous avons regardés et qui nous a permis de faire mémoire de sa vie.

Enfin chacun de nous avait préparé un texte pour s’adresser à lui et dire tout ce qu’il avait été pour nous.  On lui parlait. Faire cela c’est de manière non explicite croire qu’il entend et donc croire d’une certaine manière ! Cela a été un moment fort pour nous. Moment familial de tristesse partagée. Curieusement pour moi, je n’ai pas regretté qu’il n’y ait pas eu « d’obsèques religieuses ». Je me suis demandée pourquoi. Parce que nous étions tous les 5 des célébrant-es de mémoire, nous n’étions pas passifs mais acteurs de ce mémorial. Et Dieu était présent dans l’amour qui nous unissait.

Soeur Michèle Jeunet, communauté de Versailles

Prière du moment