Un diocèse toujours à l’heure synodale : « en marche »

 « Tous d’un même cœur »

Samedi 10 décembre, nous étions 400, invités par monseigneur Luc Crépy, évêque de Versailles, à nous retrouver pour une assemblée synodale diocésaine.

Un ordre du jour et une préparation témoignant d’une belle qualité d’attention à chacun.

Les temps de louange, d’écoute de la Parole de Dieu, de témoignages, d’échanges en petits groupes, rythmèrent la rencontre avant le mot de reprise et de conclusion par notre évêque suivi de la prière des Vêpres.

Toute l’après-midi avait été soigneusement et efficacement préparée depuis le café d’accueil très bienvenu vu la froideur de la température extérieure jusqu’à l’affichage précis des consignes pour le temps en équipe dans les 40 salles où se retrouvèrent les carrefours sans oublier le livret du participant. Oui, une très belle organisation qui nous a vraiment permis de « marcher ensemble » lors de cette rencontre riche en contenu et en échanges.

Une Parole de Dieu relue et reçue comme pierre de fondation.

Après la louange initiale, nous avons été introduits à l’écoute d’un extrait des Actes des Apôtres où nous fut soulignée la grande diversité des membres de l’Eglise primitive : diversité des âges, des tempéraments, des options politiques et religieuses…diversités qui étaient UNIES par les mots : « tous d’un même cœur ».. C’est cette unité qui permit à l’Eglise de tenir bon alors qu’elle est toujours mentionnée dans un contexte d’épreuve. Et elle est reliée à la croissance de l’Eglise ; Communion et mission vont de pair. Une église vivant dans la communion ne peut que croître car c’est précisément cette communion vécue entre ses membres qui attire d’autres personnes au Christ.

Le temps des témoignages : oui, les 1ères rencontres synodales avaient mis les paroisses « en marche » !

Vinrent ensuite 6 témoignages relatant des initiatives vécues dans différentes paroisses à la suite des remontées des 1ères rencontres synodales. J’ai été frappée par les différentes réactions qu’avaient engendrées ces rencontres : plusieurs EAP  et/ou conseils pastoraux avaient entendu des critiques en particulier par rapport au manque de transparence dans leur fonctionnement : les paroissiens ne savaient pas qui faisait quoi, ce qui se décidait dans le conseil pastoral, ou simplement ce qui se vivait dans la paroisse, les différents mouvements, services. Manque de visibilité de la vie paroissiale et de ses acteurs. Ces réactions avaient engendré pour certains qui prenaient déjà bien à cœur la communication sur leur paroisse un peu de découragement : que faire de plus pour que la « com » passe ?

Le temps des témoignages : oui, les 1ères rencontres synodales avaient mis les paroisses « en marche » !

Vinrent ensuite 6 témoignages relatant des initiatives vécues dans différentes paroisses à la suite des remontées des 1ères rencontres synodales. J’ai été frappée par les différentes réactions qu’avaient engendrées ces rencontres : plusieurs EAP  et/ou conseils pastoraux avaient entendu des critiques en particulier par rapport au manque de transparence dans leur fonctionnement : les paroissiens ne savaient pas qui faisait quoi, ce qui se décidait dans le conseil pastoral, ou simplement ce qui se vivait dans la paroisse, les différents mouvements, services. Manque de visibilité de la vie paroissiale et de ses acteurs. Ces réactions avaient engendré pour certains qui prenaient déjà bien à cœur la communication sur leur paroisse un peu de découragement : que faire de plus pour que la « com » passe ?

Un diocèse toujours à l’heure synodale : « en marche »

Mais l’inventivité avait été aussi au rendez-vous !  Plusieurs équipes témoignèrent de moyens mis en place pour aider à cette visibilité, pour permettre aux responsables des services et mouvements de se faire connaître : stands , échanges…, mais aussi donner plus de place aux partages des joies vécues sur la paroisse lors d’un pélé ou autre événement paroissial, ceci dans le cadre des annonces à la messe. En fait, pour plusieurs, il s’agissait de manifester le dynamisme de la vie paroissiale bien présent mais pas assez partagé de manière audible pour tous et à tous. Certains avaient décidé de transformer un peu le style des annonces : un calendrier avait été établi à l’avance pour pouvoir donner la parole successivement à tous les acteurs de la vie paroissiale ; une formation aussi leur était assurée pour qu’ils témoignent de leur vécu sans longueur mais de manière à toucher leurs auditeurs.

Ce fut une joie d’entendre de certains que déjà, à la suite de leurs efforts, il en avait résulté plus de fraternité, de communion sur la paroisse.

D’autres témoignages relataient des mises en place de petites équipes fraternelles attentives à « aller chercher celui qui n’est pas encore là », à donner toute sa place à chacun, comme il est. Ailleurs, une chorale de jeunes s’était formée qui animaient les messes avec un beau répertoire très varié pour leur joie et celle de la paroisse. Une autre paroisse avait mis l’accent sur la formation et l’accompagnement des bénévoles, en particulier lors des fins de mission avec comme mots clés le « prendre soin » et la « gratitude ».

Un échange de questions entre la salle et les personnes qui témoignaient a mis bien en lumière que tout n’était pas rose pour autant et que certaines équipes étaient encore en souffrance. Difficile de concilier transparence et confidentialité par exemple.

Des carrefours : la diversité des personnes put s’exprimer et être écoutée.

Le temps était venu pour les carrefours en groupe de 9/10 personnes avec 3 thèmes issus du document d’accompagnement de la collecte des synthèses synodales :

Thème 1 : que nos communautés apprennent à marcher au pas des plus petits et des plus pauvres et que leur participation devienne le sceau de la fraternité

Thème 2 : que la diversité ou la complémentarité des missions, des charismes et des dons dans l’Eglise soit plutôt source de joie que de concurrence

Thème 3 : qu’un grand nombre puisse faire l’expérience de l’écoute de la Parole de Dieu comme créatrice de « fraternités » dans le Christ pour un nouvel élan missionnaire.

Chaque groupe était invité à choisir l’un des thèmes et à partager ses rêves à son sujet ainsi que des bonnes pratiques pour nos paroisses afin de le mettre en œuvre. Une phrase résumant l’échange remontait ensuite à l’équipe d’animation.

Mon carrefour choisit le 2ème thème et cela nous orienta vers « le désir d’une sobriété heureuse vécue par les acteurs de nos paroisses, y compris le prêtre, pour que chacun puisse mettre en œuvre au service de tous et pour sa joie, ses dons et charismes, sans que l’on cherche à « boucher tous les trous » et donc en accueillant, si nécessaire, des périodes de « jachère » pour certains services ou missions.

Une exhortation à réinvestir notre baptême, source de toute communion et mission.

Notre évêque reprit ce même thème lors de notre retour en grande assemblée, soulignant :

  • La grande diversité vécue dans notre diocèse et la nécessité de la vivre comme un don au service d’un même bien commun ; est ce que nous croyons qu’avec cette diversité nous pouvons vraiment marcher ensemble ?
  • La nécessité de discerner les charismes de chacun pour qu’ils soient au service de la communauté. Il y a une grande différence de perspective entre : « il y a un « trou à boucher » quelque part donc j’envoie untel. Ou untel à tel charisme ( service des plus pauvres, ou des jeunes ou ..) et donc je vais voir où je pourrai l’envoyer en mission pour qu’il puisse s’épanouir en exerçant ce don ».

Une exhortation à réinvestir notre baptême, source de toute communion et mission.

Notre évêque reprit ce même thème lors de notre retour en grande assemblée, soulignant :

  • La grande diversité vécue dans notre diocèse et la nécessité de la vivre comme un don au service d’un même bien commun ; est ce que nous croyons qu’avec cette diversité nous pouvons vraiment marcher ensemble ?
  • La nécessité de discerner les charismes de chacun pour qu’ils soient au service de la communauté. Il y a une grande différence de perspective entre : « il y a un « trou à boucher » quelque part donc j’envoie untel. Ou untel à tel charisme ( service des plus pauvres, ou des jeunes ou ..) et donc je vais voir où je pourrai l’envoyer en mission pour qu’il puisse s’épanouir en exerçant ce don ».
Un diocèse toujours à l’heure synodale : « en marche » 1

Vivre la synodalité, c’est bien marcher ensemble, une marche où chacun va avoir sa place, déployer son charisme reconnu par la communauté. Un beau témoignage nous en avait été donné par une participante : « on m’a accueillie telle que je suis ».

  • Enfin, il mit l’accent sur ce qui nous est commun, notre baptême qui fonde notre identité, notre appel à vivre tous en complémentarité et notre responsabilité partagée au service de la mission d’évangélisation et de la charité mise en œuvre.

 

Une louange finale où résonna unanimement notre action de grâce : Magnificat !

La louange des Vêpres termina cette assemblée synodale : une étape constructive qui nous renvoyait sur le chemin de la synodalité pleins d’ardeur pour les pas à venir.

 

Sœur Marie Jamet, communauté de Versailles.

Prière du moment