Synode et Cénacle : un même Esprit se fait entendre…

« J’ai pris le temps de lire l’Instrumentum Laboris pour la XVIe Assemblée générale ordinaire du Synode des évêques… Je l’ai trouvé instructif, stimulant pour la réflexion et inspirant. J’ai été particulièrement touchée par la description des caractéristiques d’un mode de fonctionnement synodal et par l’identification des trois priorités que sont « la communion, la participation et la mission ».

J’y ai trouvé des résonances avec notre charisme et notre spiritualité, ainsi qu’un encouragement à continuer à grandir dans notre vocation de sœurs du Cénacle qui sont appelées à écouter profondément et à accompagner les autres dans le discernement des mouvements de l’Esprit Saint. J’espère que nous pourrons toutes trouver le moyen de jouer notre rôle dans ce voyage synodal. »

Ces lignes que nous envoyait sœur Kate Stogdon, provinciale d’Europe-Togo, dans une de ses dernières lettres ont fait écho en moi à quelques-uns des traits caractéristiques d’une église synodale telle que nous la présente dans ses 1ères pages l’Instrumentum laboris :

Synode 21-23

 

Une église de l’écoute,

Une église de la rencontre et du dialogue

Une église qui s’adresse à tous et à toutes.

 

 

 

En suivant le déroulement de ce qui s’est vécu à Rome pendant ces dernières semaines, j’ai été touchée par bien des éléments qui mettaient en acte cette présentation ; j’en retiens ici seulement quelques-uns :

les tables rondes autour desquelles chacun, femmes ou hommes, clercs ou laïcs, bien portants ou personnes porteurs d’un handicap, tous avaient une place d’importance égale, une possibilité d’écoute et de participation sans à priori due à sa position.

les témoignages de personnes diverses qui faisaient entrer dans « l’espace du synode » d’autres visages, d’autres témoins de la vie de l’Eglise et du monde

l’appel à la prière, commune, personnelle, à l’écoute de l’Esprit à travers l’écoute de la  Parole de Dieu, chemin de transformation de tous en profondeur ; une prière soutenue par celle de tout le peuple de Dieu dès avant l’ouverture de l’assemblée synodale, en particulier par les jeunes du monde entier.

les invitations répétées à oser quitter son positionnement habituel pour ouvrir un espace d’accueil bienveillant aux paroles entendues qui viendraient nous questionner, voire nous heurter …Pape François

C’est une joie profonde d’entendre résonner ainsi les mêmes harmoniques au sein de notre église et de notre congrégation dans le seul désir de poursuivre une même mission : « être sur la terre le cœur de Dieu ».

En effet, notre Chapitre Général de 2016 nous avait invitées, comme sœurs du Cénacle, à « nous mettre à l’école du cœur du Christ afin que nos cœurs deviennent de plus en plus semblables au cœur du Christ jusqu’à devenir ce que le Christ est pour le monde : Christ hospitalité, Christ communion, Christ solidarité, Christ vulnérable ».

C’est « à cette école du cœur que nous faisons en effet l’expérience d’une profonde conversion qui nous fait accéder à une autre compréhension de nous-mêmes, de notre mission et du monde ». Ainsi, « l’école du cœur nous invite à une dé-maitrise qui nous ouvre au monde, à l’autre».

« Vivre à cette école du cœur nous permet d’approfondir notre mission d’accompagnement et de discernement spirituel, dans une profonde hospitalité du cœur qui s’inscrit dans le double mouvement de donner et de recevoir, de nourrir et d’être nourri, pour un jaillissement de vie ».

Ce jaillissement de vie, l’outil « spirituel » particulièrement mis en œuvre durant le synode à toutes les étapes, la conversation spirituelle, semble bien en favoriser la venue et nous rendons grâce pour ce travail de l’Esprit dont nous sommes témoins !

Là où nous sommes, tous nous pouvons y prendre part ! Que le Seigneur poursuive son œuvre qu’Il a si bien commencée ….

Soeur Marie, communauté de Versailles

Prière du moment