Pourquoi et comment le Cénacle est devenu mon havre de Paix
Il y a un an, j’avais rendez-vous avec sœur Marie. J’étais bien sûr anxieuse et je craignais de ne pas avoir les qualités nécessaires pour être à l’accueil du Cénacle.
Je quitte la grande avenue de Paris si bruyante et j’arrive 68 avenue de Paris.
Après avoir fait quelques pas, j’ai été saisie par ce grand parc naturel avec ses arbres magnifiques, cette étendue d’eau, ce silence où le chant des oiseaux nous accompagne.
Je vis le visage de Dieu partout et la beauté de sa création. Je suis émue et les larmes coulent. Je me dis que c’est l’Esprit Saint qui me fait signe.
3 retraitants se promenaient. Il me vient à l’idée qu’il me faut absolument respecter ces personnes, ne pas les déranger même pour leur demander où se trouve l’accueil.
Arrivent sœur Marie et sœur Agnès ; toutes les deux ont un bon sourire et un beau regard. Après les présentations, sœur Marie me dit qu’il fallait faire une formation. Je lui réponds : « Bien sûr, c’est normal » et je lui demande si je dois changer quelque chose dans ma présentation (vêtements, maquillage…)
Pourquoi cette question ? J’étais saisie par la beauté de la création, ce silence, et je contemplais la beauté intérieure de sœur Marie et de sœur Agnès ( regard, sourire, douceur) et leur authenticité. A ce moment-là, j’ai eu honte de me présenter et j’ai eu envie de me démaquiller, ôter ce superflu. Sœur Marie me répond : « Ce qui est important, c’est que vous vous sentiez bien parmi nous » alors j’ai été un peu rassurée.
Aussi, une fois par semaine, je suis venue au Cénacle et grâce à Suzanne et deux autres bénévoles avec leur patience, leur gentillesse et le savoir qu’elles ont bien voulu me transmettre, peu à peu je me suis sentie à l’aise. Un mois après, sœur Marie nous apprend qu’il y aura une réunion en septembre pour la rentrée. Ne sachant pas du tout si je convenais à ce poste, je demande à sœur Marie : « Serais-je acceptée à ce moment pour faire partie de l’équipe ? » Elle me répond : « Bien sûr, Sylviane, vous êtes acceptée ». J’étais comblée et j’ai eu enfin plus confiance en moi.
Plus tard, j’ai fait connaissance avec la communauté ; toutes les sœurs sont souriantes et ce qui m’a surprise, c’est le MERCI qu’elles disent chaque fois que l’on vient. J’ai compris que si j’étais agréablement surprise de ce Merci permanent qu’elles nous disent, c’était parce que moi je ne disais certainement pas assez souvent MERCI ; Un peu plus tard, je me suis attardée sur la Bonté de Dieu. J’ai revisité ma vie et j’ai réalisé les merveilles que Dieu avait fait pour moi.
Puis j’ai voulu connaître Thérèse Couderc dans le livre : « J’ai si bien trouvé Dieu ». J’emploie rarement ce mot «admiration» mais ce qui m’a séduite, c’est l’Amour intense de Thérèse pour Dieu. Cela m’a donné l’envie de mieux aimer Dieu et de mieux aimer mon prochain.
J’ai lu aussi les Exercices spirituels de saint Ignace et je l’admire aussi pour son Amour pour Dieu. Ses larmes m’ont beaucoup émue. J’admire aussi les sœurs et leur mission. Elles apprennent ce qu’il faut faire pour que des sœurs s’aiment comme Dieu aime. Car rien n’est plus beau que de donner sa vie pour ceux que l’on aime.
Vous vous demandez peut-être : « Avec tout cela, comment se comporte-t-elle à l’accueil ? » Depuis un an, je pense mieux recevoir les personnes qui s’adressent à nous : je les respecte avec leurs différences et je souris plus en les accueillant ; je les écoute afin de les servir le mieux possible, j’essaie de connaître leurs attentes et de les aider le mieux possible.
Nous avons l’exemple des sœurs ; nous voyons beaucoup sœur Marie ; elle est présente à chaque intervention et elle nous guide, nous respecte aussi ; c’est le meilleur exemple pour nous aider à mieux faire.
Merci à Dieu. Merci à Joanna qui m’a fait connaître le Cénacle. Merci aux sœurs (conseils, écoute, l’intérêt qu’elles nous portent) ; Merci à Magali, Merci au personnel …
…et Merci à toute l’équipe de bénévoles : quand nous nous rencontrons, ce sont des moments précieux. Je trouve que nous avons un point commun : le désir de bien faire, de servir au mieux la communauté et les personnes qui s’adressent à nous.
Lorsque je quitte le Cénacle le samedi à 18h, je me sens légère, ressourcée, enrichie, joyeuse, utile et surtout en paix. Le Cénacle et mon Havre de Paix.
Moi qui étais si peu sûre de moi, maintenant, tout en étant humble, j’ai plus confiance en moi. Et c’est avec joie que je reviendrai au mois de septembre. J’ai eu un grand cadeau, Merci !
Sylviane.