L’aumônerie des hôpitaux : une présence de l’Eglise en milieu hospitalier

Mon expérience avec les aumôneries des hôpitaux

Comme sœur du Cénacle, avec notre formation à l’écoute et l’accompagnement, j’ai entendu l’appel à oser sortir pour rejoindre nos frères et sœurs malades.

Avec l’accord de mes supérieures, en novembre 2021, j’ai rejoint l’équipe de l’aumônerie de l’hôpital Cochin qui m’a accueillie à bras ouverts et m’a intégrée, non seulement dans l’équipe des bénévoles mais aussi dans la collaboration avec le corps médical.

Au cours de ma première année, j’ai reçu des formations qui ont fait grandir en moi le goût de cette mission.

Pendant ces quatre années, j’ai connu six hôpitaux de Paris qui m’ont fait sentir et toucher du doigt l’importance de la présence de l’Eglise auprès des hommes et des femmes qui traversent l’épreuve de la maladie, de la vieillesse, de la fin de vie ou qui sont porteurs d’un handicap lourd.

Comment je vis cette mission

Chaque aumônerie a une manière de s’organiser selon les responsables des lieux.

Dans la collaboration avec les responsables, dès notre arrivée à l’aumônerie, nous recevons la liste des patients et des services qui ont programmé notre visite selon les besoins :  les patients qui désirent la communion, la prière ou ont besoin d’une visite simple ou d’un temps d’écoute. S’il n’y pas de demandes de patients, nous allons dans les services demander s’il y a des besoins ou si nous pouvons faire du porte à porte pour saluer simplement les patients.

Alors, oui, parfois, je fais une simple visite ou je rencontre des patients qui souhaitent bien une visite, mais seulement de temps en temps. Une fois ou l’autre, des personnes m’ont renvoyée. Il peut y avoir aussi de bonnes rencontres d’écoute et de partage avec des malades qui demandent un prêtre ou veulent un sacrement. Et quand la personne ne souhaite pas entrer en relation, je me retire.

Avant de quitter l’aumônerie, en équipe, nous lisons la prière d’envoi en mission ; quelquefois nous la prions individuellement et ensuite, chacun, chacune prend sa direction vers les différents services.

Après la visite, au retour, je dépose devant le Seigneur ce que j’ai vécu, les personnes rencontrées, ceux et celles qui demandent ma prière ou qui ont refusé ma visite.

Ensuite je fais le point avec les responsables et je note dans l’agenda de l’aumônerie les personnes visitées, ce qui reste à faire ou à poursuivre dans la semaine.

Avant de quitter l’hôpital, j’essaie de laisser au Seigneur l’ensemble de mes visites, ce que j’ai vécu et je l’invite à prendre la suite auprès de ces personnes souffrantes ou qui vivent les dernières heures de leur vie.

Sœur Toussainte, communauté de Montmartre.