La Messe qui prend son Temps
En ce 3ème dimanche de l’Avent, la Messe qui prend son Temps (connue sous le nom de MT) a repris à Toulouse pour la plus grande joie de la famille ignatienne de la ville rose.
A cette occasion, sr Nathalie Albert a commenté les lectures qui invitent à célébrer la JOIE et nous aident à préparer notre cœur pour accueillir celui qui vient au cœur du monde.
Tiens, du rose. Parce que nous sommes dans la ville rose ? Non, pas vraiment. Pour fêter la reprise de la MT ? ça aurait pu mais non, ce n’est pas ça non plus.
S’il y a du rose dans le chœur et peut-être dans nos cœurs c’est pour marquer un peu plus la joie ; le violet qui est la couleur liturgique de ce temps, se revêt déjà d’un peu de lumière, il s’éclaircit. Aujourd’hui, c’est le dimanche de la Joie, celui qu’on appelle « Gaudete », comme une pause au cœur de cet Avent où nous sommes invités à un chemin de conversion, une pause pour reconnaitre la joie de celui qui vient nous sauver et nous en réjouir déjà. Attente heureuse, joyeuse.
Car la liturgie de ce jour nous parle bien de joie.
En ce 3ème dimanche de l’Avent, la Messe qui prend son Temps (connue sous le nom de MT) a repris à Toulouse pour la plus grande joie de la famille ignatienne de la ville rose.
A cette occasion, sr Nathalie Albert a commenté les lectures qui invitent à célébrer la JOIE et nous aident à préparer notre cœur pour accueillir celui qui vient au cœur du monde.
Tiens, du rose. Parce que nous sommes dans la ville rose ? Non, pas vraiment. Pour fêter la reprise de la MT ? ça aurait pu mais non, ce n’est pas ça non plus.
S’il y a du rose dans le chœur et peut-être dans nos cœurs c’est pour marquer un peu plus la joie ; le violet qui est la couleur liturgique de ce temps, se revêt déjà d’un peu de lumière, il s’éclaircit. Aujourd’hui, c’est le dimanche de la Joie, celui qu’on appelle « Gaudete », comme une pause au cœur de cet Avent où nous sommes invités à un chemin de conversion, une pause pour reconnaitre la joie de celui qui vient nous sauver et nous en réjouir déjà. Attente heureuse, joyeuse.
Car la liturgie de ce jour nous parle bien de joie.
Souvenons-nous du ton donné par les lectures.
Dans le livre de la Sagesse : « Pousse des cris de joie, éclate en ovations, réjouis-toi, de tout ton cœur bondis de joie ! »
Et le psaume qui s’achevait sur ces mots que nous avons chantés au début de la messe : « Jubilez, criez de joie ! »
Quant à l’épitre de saint Paul aux Philippiens, elle commençait par « Soyez toujours dans la joie du Seigneur, je le redis, soyez dans la joie ! »
Quand on réalise cet accent joyeux dans les lectures, on comprend mieux pourquoi nous l’appelons « dimanche de la joie, Gaudete ».
Mais vous allez me dire : Hé Nathalie ! L’évangile n’a pas franchement le même ton ! Il n’y a pas le mot « joie » dans ce passage.
Effectivement, dans ce passage, Luc, celui-là même qu’on appelle l’évangéliste de la joie, n’écrit pas ce mot. Sous sa plume, on ne peut pas dire que Jean Baptiste exhorte à la joie.
Il parle de pelle à vanner pour nettoyer l’aire à battre le blé, de grains amassés dans un grenier, de paille brûlée au feu qui ne s’éteint pas.
C’est plutôt le grand ménage si j’ose dire.
Mais ce passage s’achève par ces mots : « Par beaucoup d’autres exhortations encore, il annonçait au peuple la Bonne Nouvelle ».
C’est donc bien la Bonne Nouvelle qu’il annonce ! Et la Bonne Nouvelle n’est-elle pas source de Joie ?
Alors prenons un instant pour se demander ce qu’est la joie :
Un état d’esprit ? …
Un sentiment que je choisirais d’éprouver, ou même d’avoir en dépit de tout le reste ? …
Non, la joie est un don, une grâce reçue.
Comme Elisabeth au jour de la Visitation,
Comme les bergers dans la nuit de Noël,
Comme ce cœur brûlant chez ces pèlerins, au jour de marche vers Emmaüs, qui reconnaissaient enfin l’inconnu qui leur expliquait l’Ecriture,
Comme tant d’autres moments connus dans le secret du cœur de chacun.
La joie ne se choisit pas, elle se reçoit de Celui qui est lui-même Joie, Bonté, Amour.
Elle devient alors lame de fond qui traverse les tempêtes,
Lumière qui éclaire le chemin,
Roc où s’appuyer,
Pré d’herbe fraîche où se reposer.
Cette joie, Jean Baptiste l’annonce à sa manière.
Elle se reçoit quand chacun de ceux qui s’adressent à Jean demande : « Que dois-je faire ? »
En s’impliquant ainsi, les interlocuteurs entrent dans le projet de Dieu en partageant ce qu’il a, en agissant selon ce qu’il est, dans le respect de son prochain, en communion avec l’humanité.
Dans ce temps de méditation qui nous est proposé maintenant, je peux emprunter ce chemin vers le don de la joie en écoutant comment le Seigneur répond à ma question : et maintenant, au cœur de cet Avent, dans le monde d’aujourd’hui, dans l’Eglise d’aujourd’hui, telle qu’elle est, dans mon travail, mes relations, tout ce qui fait ma vie, que dois-je faire pour recevoir la Joie, pour accueillir la Joie au jour de la Nativité ?
Article écrit par sœur Nathalie Albert, communauté de Toulouse.