Journée de prière pour les victimes de violences sexuelles dans l’Eglise

Ce dimanche 20 Mars, l’Église de France invitait à prier pour les personnes victimes de violences, d’agressions sexuelles, d’abus de conscience ou de pouvoir au sein de l’Église.

Une journée au cœur du Carême « pour reconnaître notre péché, reconnaître que nous n’avons pas su écouter, protéger, alerter, dénoncer, reconnaître que tant d’abus ont été faits au sein de l’Église » spécifie le père de Woillemont, porte-parole de la Conférence des Evêques de France.

« Seigneur, Souviens-toi des personnes abusées ou victimes de violence dont nous faisons mémoire aujourd’hui. Répands sur elles ton esprit de douceur et de tendresse afin qu’elles puissent devenir des témoins de ta vérité et de ta charité. Amen. »

Ce dimanche 20 Mars, l’Église de France invitait à prier pour les personnes victimes de violences, d’agressions sexuelles, d’abus de conscience ou de pouvoir au sein de l’Église.

Une journée au cœur du Carême « pour reconnaître notre péché, reconnaître que nous n’avons pas su écouter, protéger, alerter, dénoncer, reconnaître que tant d’abus ont été faits au sein de l’Église » spécifie le père de Woillemont, porte-parole de la Conférence des Evêques de France.

« Seigneur, Souviens-toi des personnes abusées ou victimes de violence dont nous faisons mémoire aujourd’hui. Répands sur elles ton esprit de douceur et de tendresse afin qu’elles puissent devenir des témoins de ta vérité et de ta charité. Amen. »

Journée de prière et de mémoire 3

J’ai accompagné et rencontré diverses femmes de tous âges,
victimes d’abus de conscience ou d’abus sexuels,
dans l’Eglise et hors de l’Eglise
.

La première chose qui me frappe est que les violences subies,
enfant, marquent à jamais les vies : honte, confiance sapée en soi,
en l’autre et en Dieu, peur, mal-être, soupçons… sourdent du cœur.

Quelle stupéfaction d’entendre cette femme qui a dû attendre
ses 70 ans passés, pour être capable de dire sa colère
vis-à-vis de l’homme qui l’a violée, enfant !

J’ai accompagné et rencontré diverses femmes de tous âges,
victimes d’abus de conscience ou d’abus sexuels,
dans l’Eglise et hors de l’Eglise
.

La première chose qui me frappe est que les violences subies,
enfant, marquent à jamais les vies : honte, confiance sapée en soi,
en l’autre et en Dieu, peur, mal-être, soupçons… sourdent du cœur.

Quelle stupéfaction d’entendre cette femme qui a dû attendre
ses 70 ans passés, pour être capable de dire sa colère
vis-à-vis de l’homme qui l’a violée, enfant !

Journée de prière et de mémoire

Offrir un espace et du temps, pour permettre ce chemin long et laborieux pour trouver des mots qui essayent d’approcher ce qui a été vécu.

La parole adressée à l’accompagnatrice que je suis, permet de faire venir au jour la réalité vécue, la fait sortir de l’oubli, de l’obscurité du tombeau pour initier un travail vers la lumière ou le continuer.  

Offrir un espace et du temps, pour permettre ce chemin long et laborieux pour trouver des mots qui essayent d’approcher ce qui a été vécu.

La parole adressée à l’accompagnatrice que je suis, permet de faire venir au jour la réalité vécue, la fait sortir de l’oubli, de l’obscurité du tombeau pour initier un travail vers la lumière ou le continuer.  

Journée de prière pour les victimes de violences sexuelles dans l’Eglise 1

J’expérimente aussi combien on ne ressort pas indemne
de l’écoute de telles expériences.

 

Je me souviens de mon profond malaise après l’écoute
d’une femme… mon cœur, mon corps étaient lourds
de douleur, de peine, de colère, d’impuissance…

Il me semble que c’est parce que toute parole communique
quelque chose de l’expérience vécue
 ; ainsi,
en écoutant une victime, il m’est
donné à vivre quelque chose du traumatisme subi.

 

Comment vivre cela ? Le déposer, le moment venu, au pied de la croix
où je suis avec les bourreaux, la foule et Jésus qui n’ont plus figure humaine,
ou bien devant le tombeau, où son corps inanimé repose.
Et demander là, y attendre, espérer que la pierre sera roulée
et que la lumière puisse venir relever la personne, la tenir,
la remettre debout, au côté du Ressuscité.
C’est ma prière.

 

Soeur Marie, Communauté de Versailles

J’expérimente aussi combien on ne ressort pas indemne
de l’écoute de telles expériences.

 

Je me souviens de mon profond malaise après l’écoute
d’une femme… mon cœur, mon corps étaient lourds
de douleur, de peine, de colère, d’impuissance…

Il me semble que c’est parce que toute parole communique
quelque chose de l’expérience vécue
 ; ainsi,
en écoutant une victime, il m’est
donné à vivre quelque chose du traumatisme subi.

 

Comment vivre cela ? Le déposer, le moment venu, au pied de la croix
où je suis avec les bourreaux, la foule et Jésus qui n’ont plus figure humaine,
ou bien devant le tombeau, où son corps inanimé repose.
Et demander là, y attendre, espérer que la pierre sera roulée
et que la lumière puisse venir relever la personne, la tenir,
la remettre debout, au côté du Ressuscité.
C’est ma prière.

 

Soeur Marie, Communauté de Versailles

Journée de prière pour les victimes de violences sexuelles dans l’Eglise
Prière du moment