Exposition Sainte Thérèse Couderc
Du 5 au 26 avril 2021, la Mairie du 5e arrondissement de Lyon nous invite à venir découvrir le Matrimoine de l’arrondissement : 29 femmes qui ont marqué l’Histoire et celles qui marquent notre espace public. Sainte Thérèse Couderc en fait partie.
Voirie : où sont les femmes ?
En France, 6% des rues portent un nom de femme. Pour la seule voirie, ce chiffre tombe à 5% dans le 5ème arrondissement de Lyon (contre 43% de noms masculins, et 52% de noms neutres). Elles ne sont en réalité que six femmes à avoir explicitement leur nom sur une rue ou allée de notre arrondissement : Pauline Jaricot, Mère Élisabeth Rivet, Sœur Janin, Sœur Bouvier et Anne-Marie et Marie-Louise Soucelier. S’ajoutent la rue des Estrées, mais sans référence explicite à Gabrielle des Estrées, ou encore les impasses de la Joconde et de la Reine, les rues Henriette et des Trois Maries. L’injustice mémorielle la plus flagrante de notre arrondissement se situe sans doute rue « Joliot-Curie », qui ne fait référence qu’à Frédéric et non à Irène, alors que les deux ont reçu le Prix Nobel de Chimie, et que seule la seconde a été membre d’un gouvernement français....
Du 5 au 26 avril 2021, la Mairie du 5e arrondissement de Lyon nous invite à venir découvrir le Matrimoine de l’arrondissement : 29 femmes qui ont marqué l’Histoire et celles qui marquent notre espace public. Sainte Thérèse Couderc en fait partie.
Voirie : où sont les femmes ?
En France, 6% des rues portent un nom de femme. Pour la seule voirie, ce chiffre tombe à 5% dans le 5ème arrondissement de Lyon (contre 43% de noms masculins, et 52% de noms neutres). Elles ne sont en réalité que six femmes à avoir explicitement leur nom sur une rue ou allée de notre arrondissement : Pauline Jaricot, Mère Élisabeth Rivet, Sœur Janin, Sœur Bouvier et Anne-Marie et Marie-Louise Soucelier. S’ajoutent la rue des Estrées, mais sans référence explicite à Gabrielle des Estrées, ou encore les impasses de la Joconde et de la Reine, les rues Henriette et des Trois Maries. L’injustice mémorielle la plus flagrante de notre arrondissement se situe sans doute rue « Joliot-Curie », qui ne fait référence qu’à Frédéric et non à Irène, alors que les deux ont reçu le Prix Nobel de Chimie, et que seule la seconde a été membre d’un gouvernement français. C’était d’ailleurs l’une des trois premières, en 1936.
Mémoire des femmes dans l’espace public : sortir de l’invisibilisation
Cette invisibilisation est ancienne. Déjà dans le plan scénographique de Lyon de 1550, on ne distingue que 37 femmes parmi les 428 personnages représentés dans l’espace public, soit 8,6%. Sur la fresque des Lyonnais de 1995 qui se trouve dans le 1er arrondissement, elles ne sont que cinq femmes sur 31 personnages (16,1%), dont aucune parmi les six contemporains. Est-ce parce que les femmes ne font rien de notable, ou ne sont à la source d’aucun acte héroïque, d’aucune découverte ? Certainement pas. Les temps changent, et les femmes prennent la place qui leur est due, dans les différentes sphères de notre société (politique, sciences, culture, sports), même si des résistances parfois féroces perdurent. Le combat pour rendre plus visible la mémoire des femmes à travers les siècles s’amorce tout juste. Cette exposition vous donne à voir 29 portraits de femmes qui ont leur nom dans l’espace public de notre arrondissement… ou pourraient légitimement y prétendre. Preuve qu’en cherchant un peu, on trouve facilement des femmes aux parcours passionnants, mais qui n’ont pas toujours eu la reconnaissance qu’elles méritaient, des femmes dont l’Histoire et surtout ceux qui l’écrivent ont parfois effacé la mémoire.
Thérèse Couderc : de paysanne à sainte
Thérèse Couderc, née Marie-Victoire Couderc, est une religieuse, et la fondatrice de notre congrégation apparue à Lalouvesc (Ardèche). Canonisée, elle est considérée comme sainte par l’Église catholique. À partir de 1867, Thérèse Couderc vit à Lyon sur la colline de Fourvière où elle enseigne la foi chrétienne à des adultes et organise des retraites de spiritualité ignatienne (selon l’enseignement d’Ignace de Loyola, le fondateur des jésuites). Elle meurt le 26 septembre 1885 à Lyon et son corps est ramené à Lalouvesc en Ardèche. Elle est canonisée le 10 mai 1970 par le pape Paul VI. Sa fête a été fixée le 26 septembre.
EHPAD Thérèse Couderc
Aujourd’hui, les Sœurs du Cénacle sont toujours installées sur la colline de Fourvière, au 3 place de Fourvière. La grande maison ocre à côté de la basilique de Fourvière est devenue en 2004 un petit EHPAD associatif de 40 places, dénommé Thérèse Couderc. Les Sœurs du Cénacle y vivent avec des résidentes laïques et d’autres religieuses ainsi que le personnel. Certaines poursuivent, selon les appels et leurs possibilités, accompagnements spirituels, retraites, catéchèse et soutien de personnes migrantes pour l’apprentissage du français.