Egalité des chances dans l'éducation

Agir pour l’égalité des chances dans l’éducation : le coup de pouce de Télémaque aux élèves méritants

Cet institut, fondé par l’ancien patron de Schneider Electric, apporte un accompagnement et une ouverture à près d’un millier de jeunes de milieux défavorisés, de la 5e jusqu’au baccalauréat.

Sarah le dit d’emblée : sans l’appui de Télémaque, elle ne serait « probablement pas aujourd’hui la même jeune fille ». Repérée dès son entrée au collège par l’équipe enseignante, celle qui est aujourd’hui en terminale dans un lycée de Gonesse, commune populaire du Val-d’Oise, a bénéficié dès la 5e de l’accompagnement mis en place par cette association, qui œuvre depuis 2005 pour l’égalité des chances.

Dotée d’un grand potentiel mais longtemps « un peu introvertie », Sarah a progressivement pris confiance en elle, notamment grâce au soutien de deux adultes, une tutrice pédagogique – Mélanie Merjanov, une de ses anciennes professeurs de français – et une tutrice en entreprise, Maxime Tissot, salariée de la Française des jeux.

« Éviter un phénomène d’autocensure »

« Nous encourageons Sarah, abordons avec elle les questions d’orientation », confie Mélanie Merjanov, heureuse de « compenser ainsi, un tant soit peu, les lacunes du système éducatif ».« Nous faisons aussi beaucoup de sorties au musée, au cinéma, au théâtre »,...

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Cet institut, fondé par l’ancien patron de Schneider Electric, apporte un accompagnement et une ouverture à près d’un millier de jeunes de milieux défavorisés, de la 5e jusqu’au baccalauréat.

Sarah le dit d’emblée : sans l’appui de Télémaque, elle ne serait « probablement pas aujourd’hui la même jeune fille ». Repérée dès son entrée au collège par l’équipe enseignante, celle qui est aujourd’hui en terminale dans un lycée de Gonesse, commune populaire du Val-d’Oise, a bénéficié dès la 5e de l’accompagnement mis en place par cette association, qui œuvre depuis 2005 pour l’égalité des chances.

Dotée d’un grand potentiel mais longtemps « un peu introvertie », Sarah a progressivement pris confiance en elle, notamment grâce au soutien de deux adultes, une tutrice pédagogique – Mélanie Merjanov, une de ses anciennes professeurs de français – et une tutrice en entreprise, Maxime Tissot, salariée de la Française des jeux.

« Éviter un phénomène d’autocensure »

« Nous encourageons Sarah, abordons avec elle les questions d’orientation », confie Mélanie Merjanov, heureuse de « compenser ainsi, un tant soit peu, les lacunes du système éducatif ».« Nous faisons aussi beaucoup de sorties au musée, au cinéma, au théâtre », abonde Maxime Tissot. Car, comme le dit Henri Lachmann, l’ex-patron de Schneider Electric qui préside l’Institut Télémaque, il est vital pour les jeunes de banlieue de « passer le périphérique » et d’acquérir les codes indispensables à leur insertion sociale et professionnelle.

Comment rendre l’éducation prioritaire plus efficace ?

« Grâce à Télémaque, j’ai pu, entre autres, m’initier à l’équitation, partir en séjour linguistique, faire du piano », énumère Sarah. « L’an dernier, j’ai même eu l’occasion de prononcer un discours à l’Assemblée nationale dans le cadre d’un concours, les Victoires des autodidactes », se réjouit-elle. Recevoir l’a d’ailleurs poussée à s’engager pour les autres, en devenant bénévole au sein de la Croix-Rouge. Autre signe d’altruisme, la jeune fille envisage à présent d’entamer des études de médecine.

« Nos 900 jeunes méritants, nous les accompagnons dès la 5e, pour éviter un phénomène d’autocensure qui souvent intervient au moment de l’orientation de fin de 3e », précise Ericka Cogne, la directrice générale de l’Institut Télémaque. « Avec des résultats : tous ou presque prennent l’ascenseur social », poursuit-elle, convaincue qu’aujourd’hui, l’enjeu consiste à déployer le dispositif à grande échelle.


Source : La Croix / Denis Peiron
Photo : Sebra / Fotolia

Le coup de pouce de Télémaque aux élèves méritants
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