Deux accueils marquants à Versailles…
La communauté de Versailles a vécu deux accueils marquants. En lien avec l’association Welcome, nous accueillons une ou deux fois par an des migrants. Ainsi, nous avons eu la joie d’accueillir un jeune migrant tibétain qui est venu vivre un mois avec la communauté.
Occasion de belles rencontres et d’un échange culturel. Arrivé il y a peu, il ne parlait pas encore français. Nous avons donc organisé des tables de repas plus petites pour aider la conversation. Nous avons vécu de beaux échanges autour de nos langues. Nous avons pris nos premiers cours de tibétain : bonjour, merci, s’il te plaît. C’était un beau cadeau et une joie de sentir la relation se tisser et la confiance grandir.
Un imprévu : un jeune, arrive un jeudi à 20h15, en même temps que les personnes pour une soirée de prière « Goûter et Partager la Parole ». Sr. Marie-Lise m’appelle. Ce jeune homme venait de quitter la maison familiale pour se lancer dans l’aventure, s’obliger à travailler et pour sortir du confort, vivre des rencontres, etc. C’est ainsi qu’il a relaté ce qu’il était en train de vivre. Il était donc à la rue depuis 3 jours. Avec son sac à dos tout propre et son tapis de sol encore enroulé dans le carton d’achat, j’ai été prise de mon instinct maternel. Je souriais intérieurement de ce jeune qui partait à l’aventure. Je lui montre la salle St Régis que nous donnons aux scouts ou guides. Je lui sers un repas (il n’avait pas mangé) et le fait un peu parler…
Son aventure commençait à peine : il venait d’une ville voisine. Un jeune un peu perdu. Le lendemain, après un bon petit déjeuner je l’encourage et essaie de lui faire comprendre que la rue n’est pas un endroit pour grandir. S’il se donne un but, une durée, alors oui mais pas en errant ainsi. Il est revenu la semaine suivante car il avait « oublié » son chargeur. Je crois surtout qu’il l’avait laissé exprès pour revenir. Après avoir pris un temps pour se réchauffer, travailler un peu sur son ordinateur et recharger son téléphone, muni d’un bon sandwich, le voilà reparti.