Une homélie… au monastère

La communauté des Sœurs du Cénacle de Montmartre avait décidé de vivre trois jours de retraite au monastère des Sœurs bénédictines de Saint-Thierry. Comme toutes les communautés du Cénacle, nous aimons le faire au moment de l’Ascension qui ouvre le « temps du Cénacle », avec la fête de Notre Dame du Cénacle le samedi. Nous avions demandé à une sœur bénédictine de nous donner chaque jour quelques pistes pour prier. Leur communauté avait accepté que la messe du samedi soit celle du « propre liturgique » de notre fête. Sachant cela le prêtre qui devait présider nous a demandé que l’une de nous fasse l’homélie. La voici !

Après l’Ascension, voilà ce que firent les disciples de Jésus. Je nous invite à faire comme eux, de monter à la chambre haute et de les regarder. Il nous est bon de regarder cela : ils sont ensemble. C’est une décision qu’ils ont prise, ne pas se séparer et faire communauté.

Une décision parce que Jésus le leur a demandé mais une décision qui est bien aussi la leur.

Je vous invite à regarder cela parce que, cette décision, elle est aussi la nôtre à chaque fois que nous faisons des choix de communauté : le choix ne pas rester seul, le choix de rejoindre des sœurs et frères quelle que soit notre vocation.

Les récits de ce jour nous redisent donc de manière forte la dimension communautaire de notre foi.

J’ai envie de répondre qu’ils font une retraite comme nous à certains moments. Il me semble qu’on peut les imaginer se souvenant de tout ce que Jésus avait fait et enseigné comme nous le dit le début des Actes.

Et nous, quand nous faisons retraite, nous ouvrons le livre de leur mémoire, nous ouvrons l’Evangile pour que les paroles et les actes de Jésus irriguent notre vie, pour que ses yeux deviennent nos yeux, ses mains deviennent nos mains, son cœur devienne notre cœur…

On nous dit qu’ils sont dans l’attente de l’Esprit Saint.

Comme nous à chaque fois que nous ouvrons notre cœur pour laisser l’Esprit Saint éclairer nos choix